Nueve de Julio

 

    Le 9 juillet, l'Argentine célèbre la Fête de l’Indépendance, 

Día de la Independencia,

qui commémore la Déclaration d’Indépendance des Provinces-Unies en Amérique de Sud (Congrès de Tucumán de 1816), marquant la fin de l’emprise espagnole.

 

     

     De nombreux tangos se rapportent à cet événement. Parmi ceux-ci, le tango portant le titre Nueve de Julio, composé par José Luis Padula en 1908.

 

     Concernant l'histoire de ce tango, on trouvera toutes informations sur le site argentin Diario Andino, dans deux publications de Walter Ércoli, datées respectivement du 12 juillet 2013 et du 8 juillet 2016.

 

On en connaît plusieurs textes :

      Les deux textes dus à Eugenio Cárdenas (répertoriés Cárdenas 1 et Cárdenas 2)

évoquent les heures glorieuses de la libération et mentionnent "l'Hymne qui, majestueux, monte des lèvres argentines".

     Walter Ércoli relève notamment deux enregistrements utilisant les textes d'Eugenio Cárdenas :

   l'interprétation par la Orquesta Típica Brunswick, où Teófilo Ibañez chante le couplet commun aux deux versions du texte en 1931,

   et la version d'Osvaldo Tarantino Alberto Marino chante toutes les strophes en 1964. (Nous n'avons pas retrouvé cet enregistrement).

 

 

      Voici la version Orquesta Típica Brunswick - Teófilo Ibañez :

 

        

     Walter Ércoli mentionne encore qu'à la demande d'Agustín Magaldi, qui ne souhaitait pas enregistrer les paroles d'Eugenio Cárdenas (sans doute trop pompeuses !), d'autres paroles ont été écrites par Lito Bayardo ; elles se réfèrent au quartier de Buenos Aires qui porte ce nom : Nueve de Julio, et non à l’évènement que l'on commémore à cette date...

 

     Ces paroles de Lito Bayardo ont été les plus populaires, Elles ont été chantées par Agustín Magaldi, en 1931 et, la même année, comme on l'entend ci-dessous, par Ernesto Famá avec la Orquesta Típica Columbia, ainsi que par Alberto Margal, en 1950

 

     

  Enfin, d'autres paroles, écrites par Ricardo M. Llanes utilisent beaucoup de vocabulaire lunfardo, à la manière de Pascual Contursi ; elles ont été chantées par Juan Carlos Marambio Catán.

 

     Sur le sujet, le blog Tanguistas reproduit un article intéressant de José Gobello (Conversando tangos - Buenos Aires, A. Peña Lillo Editor, 1976). 

 

 

     Quoi qu'il en soit de ces différents textes, les versions que l'on entend le plus souvent, ce sont les versions instrumentales de Juan D'Arienzo, notamment celle qu'il a enregistrée en 1935.

 

     

     Par ailleurs, c'est pour le Centenaire qu'Alfredo Bevilaqua a donné pour la première fois, sur l'avenue de Mai, son tango Independencia (paroles d'Antonio Polito).

 

 

     En voici la version enregistrée par Juan D'Arienzo en 1942.