Un placer (Alietti ?)
Valse sentimentale
Musique de Vicente Romeo.
On a répertorié un grand nombre d'enregistrements de cette valse, parmi lesquels ceux de :
(Orquesta Típica Los Provincianos est le nom sous lequel le bandonéoniste
Ciriaco Ortiz enregistrait avec la Típica Victor principalement entre 1931 et
1933) ;
et aussi ceux de :
et encore ceux de :
et plus récemment :
(*) Les enregistrements donnés comme étant du Trio Pantango et de SeitkaliyeV
sont quasi identiques.
Certains de ces enregistrements sont uniquement instrumentaux, d'autres sont chantés mais avec des paroles qui peuvent différer d'une version à l'autre.
En fait, les paroles de cette valse sont souvent données comme étant dues à Andrés V. Alietti.
Cependant, le site argentin Hermano Tango donne trois textes pour cette valse :
et
Parmi ces trois textes, voici celui que, d'après le site hermanotango.com.ar., Ignacio Corsini a enregistré en 1923.
Un placer
Era tan simpática, de un mirar tan cándido,
Que todos los hombres sentían por ella
Una verdadera y gran adoración.
Salía de la fábrica un poquito pálida,
Y en sus ojos melancólicos, suaves y cálidos
Había la íntima pasión volcánica
Que ella sentía en lo más recóndito del corazón.
Y una tarde sintió que el amor
En su corazoncito fiel vino a llamar,
Y una dulce pasión despertó
En su alma ardiente y ansiosa de amar.
Y a ese amor se entregó, sin comprender
Lo que iba a costar ese placer.
Y fue tan quimérica, su almita romántica,
Que ingenua creyó
A todas las promesas que le hicieron,
De cariño y felicidad.
Y una noche idílica, bella y poética,
En medio de ardiente plática y besos trémulos
A la luz pálida de las estrellas, en el firmamento
Los dos se juraron un eterno amor.
Pobre enamorada
Que caro ha pagado,
Horas de haber deshojado
Las rosas de su ilusión.
Su blanca alma tuvo
Un cruel desencanto,
Y tanto es continuo el llanto
De ese breve instante de amor y placer.
Su cara más pálida, ahora da lástima
Su mirada ya no tiene esa expresión ardiente
Ni su alma siente deseos de amar.
Y en las noches plácidas, la luz de la lámpara,
Ilumina tristemente su piecita fría,
En la que recuerda las noches aquellas
Que ante las estrellas
Los dos se juraron un eterno amor.
Un plaisir
Elle était si sympathique, son regard était si candide
que tous les hommes ressentaient pour elle
une véritable et forte adoration.
Elle sortait de l'usine un peu pâlotte,
et, dans ses yeux mélancoliques, doux et chauds,
était cette passion volcanique secrète
qu’elle sentait au plus profond de son cœur.
Et un soir, elle a senti que l'amour
est venu frapper dans son petit cœur fidèle,
et y a suscité une douce passion
dans son âme brûlante et désireuse d’aimer.
Et à cet l'amour elle s’est livrée sans comprendre
ce que ce plaisir allait lui coûter.
Et elle était si chimérique, sa petite âme romantique,
qu’elle a cru naïvement
toutes les promesses qu’on lui a faites,
D'amour et de bonheur.
Et une nuit idyllique, belle et poétique
Au milieu d’échanges ardents et de baisers tremblants
Dans la pâle lumière des étoiles au firmament
Ils se sont tous deux juré un amour éternel.
Pauvre amoureuse
Qui a payé cher,
Les heures passées à effeuiller
les roses de son illusion.
Son âme candide a eu
une cruelle déception,
Et combien ils durent les pleurs
pour ce bref moment d'amour et de plaisir.
Son visage plus pâle, fait peine à présent,
son regard n’a plus cette expression ardente
ni son âme ne ressent le désir d’aimer.
Et dans par les nuits paisibles, la lumière de la lampe,
éclaire tristement sa petite chambre froide
où elle se rappelle ces nuits
quand, sous les étoiles,
ils se sont tous deux juré un amour éternel.