Soy muchacho de la guardia / Soy un muchacho de la guardia

Tango

Paroles d’Héctor Marcó - Musique d’Agustín Irusta.

 

 

     Enregistrements en 1942 :

  • Aníbal Troilo, avec Francisco Fiorentino ;
  • Lucio Demare, avec Roberto Arrieta.

 

     Le texte qui suit est repris de la partition originale pour piano.

 

Soy muchacho de la guardia

 

“Soy muchacho de la guardia”

No me asusta el empedrao...

Con mi estampa y mi cartel

y el chambergo requintao (1).

Me hago ovillo y carretel

cuando piso un “encerao”.

“soy muchacho de la guardia”

disculpen si me he bandíao (2)...

 

Con su permiso señores

que va a pasar la milonga,

y el bandoneón ya rezonga

dentrándose al corazón...

Así naciste tallando

tango dulzón y orillero,

sangrando en un entrevero,

peleando, guapeando en algún bodegón.

y hoy que sos rey donde quiera,

 

al verte otra vez despierto

por Dios que me caiga muerto!,..

te bailo de sol a sol...

 

“Soy muchacho de la guardia”

Tango, dame tu compás

que hasta en el Palacio e’ Dios

hoy te baila el “Cachafaz”.

Cómo no he de alzarte yo

si la sangre me quemás

“soy muchacho de la guardia”,

soná (3), que no aguanto más.

  

 

(1) "el chambergo requintao" : référence aux paroles de la milonga Zorzal (de Dorita Zárate), qui dépeignent Carlos Gardel en ces termes :

"Morocho de ojazos negros

y chambergo requintao,
pañuelo florido al cuello
y zapatos charolaos."

(2) Le verbe bandiarse marque une idée de transgression (syn. : propasarse, excederse).

(3) Accentuation et orthographe possibles en espagnol « rioplatense », pour l’impératif suenaDe ce fait, la diphtongue disparaît.

Je suis un gars de la vieille garde

 

« Je suis un gars de la vieille garde »,

ils ne me font pas peur, les pavés…

Avec mon allure et ma renommée,

le Homburg penché sur le côté.
Je tourne et je vire

quand je foule un parquet ciré.

“Je suis un gars de la vieille garde”,

excusez si j’ai passé les bornes…


Si vous le permettez, messieurs,

la milonga va commencer ;

et déjà le bandonéon grommelle

et vous pénètre le cœur...

C’est ainsi que tu es né flambeur,

tango guimauve et faubourien,

saignant dans une rixe,

bagarreur, frimeur dans quelque taverne.

Et aujourd'hui que tu es « le roi du pétrole »,
quand on voit que tu t’es réveillé,

parbleu ! -que je meure sur le champ !...

je te danse de l’aube à l’aube.


« Je suis un gars de la vieille garde »

Tango, donne-moi ta cadence,

celle qu’aujourd’hui “El Cachafaz” te danse

jusqu’au Palais de Dieu.

Comment pourrais-je ne pas te priser

quand tu me fais bouillir les sangs ?

« je suis un gars de la vieille garde »,

 sonne, je n’en peux plus d'attendre.


 

 

     Voici la version d'Aníbal Troilo, avec Francisco Fiorentino (vidéo avec sous-titres en espagnol par Michael Krugman et version en français par F.B. © :

    

 

     et la version de Lucio Demare, avec Roberto Arrieta :

 

 

 

 

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