Qué te importa que te llore

 

Tango de 1942.

Paroles et musique de  Miguel Caló et Osmar Maderna.

 

On notera plusieurs enregistrements de ce tango :

 

ceux, en 1942, 

  • de Francisco Lomuto, avec Fernando Díaz ;
  • et de Miguel Caló, avec Raúl Berón ;

et aussi ceux de

  • de la Orquesta El Arranque, avec Ariel Ardit ;
  • de la Orquesta Típica Sans Souci, avec Walter 'El Chino' Laborde en 2002 ;
  • de la Orquesta Típica Tangarte ou encore 
  • celui de l'Ensemble Hyperion, avec Ruben Peloni en 2010.

 

 

Qué te importa que te llore

 

Déjame (1) mentir que volverás,

que volverás con el ayer,
con el ayer de nuestro sueño...
Déjame esperarte, ¡nada más!
ya que comprendo que esperar

 

es un pedazo de recuerdo,
sé que este dolor es el dolor de comprender

 

que no puede ser esa esperanza

que me ahoga.
Déjame llorar, siempre llorar,
y recordarte y esperar

a comprender que no vendrás.


Qué te importa que te llore,
qué te importa que me mienta?
Si ha quedado roto mi castillo del ayer,
déjame hacer un Dios con sus pedazos!
Qué te importa lo que sufro,
qué te importa lo que lloro?
Si no puede ser aquel ayer de la ilusión,
déjame así, llorando nuestro amor.

 

 

Mucho te esperé sin comprender,

 

sin comprender porque razón

te has alejado y no volviste—
mucho te esperé; fatal dolor
de consumir la soledad
en el calor de lo que fuiste...
Debes indicarme qué camino continuar,
ya que es imposible

que se junten nuestras vidas...
Déjame llorar, siempre llorar—
no ves que ya ni sé qué hablar,
ni qué mentir, ni qué esperar?

 

 (1) L’espagnol argentin, dans ces formes verbales d’impératif 2ème personne du singulier avec pronom complément, fige volontiers l’accent tonique : déjame  au lieu de dejame. 

Que t’importe que je te pleure


Laisse-moi dans l’illusion que tu reviendras
que tu reviendras avec l’hier,
avec l’hier de nos rêves…
Laisse moi t’attendre… rien d'autre !
maintenant que je me rends compte qu’attendre
c'est une part du souvenir,
je sais que ma douleur est la douleur d'admettre
qu’il ne peut se réaliser, cet espoir

qui me submerge.
Laisse-moi pleurer, encore et encore
en me souvenant de toi 
et en espérant

me faire à l’idée que tu ne reviendras pas.


Que t’importe que je te pleure
Que t’importe que je me leurre ?
S’il est maintenant détruit mon palais d’hier,
laisse-moi vénérer ses ruines !
Que t’importe ce que je souffre
Que t’importe ce que je pleure ?
Et si cet hier de l’illusion ne peut être,
laisse-moi comme ça, à pleurer notre amour.

Je t’ai attendue longtemps sans comprendre,
sans comprendre pourquoi
tu es partie sans retour—
je t’ai attendue longtemps ; chagrin mortel d'épuiser ma 
solitude

dans la chaleur de ce que tu as été...
Tu dois me dire quel chemin suivre
maintenant qu’il est impossible

que nos vies se rejoignent…
Laisse-moi pleurer, encore et encore
ne vois-tu pas que je suis à court de mots, de mensonges ou d'espoirs
 ?

 

 

     Voici la version de Miguel Caló, avec Raúl Berón, de 1942 (vidéo accompagnée, dans les notes, par le texte et sa traduction en anglais par Paul Bottomer © - reproduite avec son aimable autorisation).

 

 

 

 

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