Orillas del Plata (Bianco)

Sentimental vals criollo

La musique de Juan "Pacho" Maglio est de 1916

Paroles de Francisco Nicolás Bianco

 

Quelques enregistrements :

  • Juan Félix Maglio le 3 février 1928 ;
  • Juan Félix Maglio le 6 février 1928 ;
  • Juan Bautista Guido en 1929 ;
  • Juan Félix Maglio, avec Carlos Viván en 1930 ;
  • Juan D'Arienzo, en 1935 ;
  • Adolfo Pérez, en 1949 ;
  • Miguel Villasboas en 1979.

 

     On connaît le texte écrit par le compositeur.

     D'après le site Hermanotango, le présent texte, dû à Francisco Biancoa été ajouté par la suite. Il est reproduit dans le Cancionero rioplatense (1880-1925), pages 106-107.      On ne trouve pas de version de cette valse enregistrée avec ces paroles.

  

Orillas del Plata

 

Flor de una noche lóbrega,

mujer sarcástica

que en noche plácida juraste amor;

 

amor mentido que pronunciaron

tus labios rojos no el corazón,

para dejarme huérfano en lo más pávido

de un sueño tétrico en que feliz,

apasionada yo te veía

cruzar veloz como una hurí.

 

¿Por que fuiste tan cruel?

¡Oh, flor de un día!...

derrumbando el cariño que te brindé

como prueba de un dulce anhelo

hacía otro cielo que imaginé;

pero todo se fue con tu sonrisa

y hoy contemplo en cenizas,

durmiendo en paz

tu recuerdo, y hoy (2) errabundo

vago en el mundo sin un solaz.

 

Escucha y ven mujer

si de dolor piensas morir,

que yo tendré valor

para salvarte siempre a ti.

y si la suerte ya te acobijó (3)

dándote luz ¡que seas feliz!

 

¿y yo...? iré errabundo con mi cruz.

 

Les rives du Río

 

Fleur d'une sombre nuit,

femme sarcastique

qui, par une nuit paisible, me juras ton amour ;

amour menteur, que tes lèvres rouges

ont prononcé, pas ton cœur,

pour me laisser orphelin, au plus tendre

d’un rêve triste où je te voyais,

heureuse et passionnée, 

passer, preste comme une houri (1).

 

Pourquoi as-tu été si cruelle ?

Ô fleur d’un jour !...

détruisant l'amour que je t’offrais

comme preuve d'une tendre ardeur

je faisais un autre ciel que j'ai imaginé ;

mais tout s’en est allé avec ton sourire

et aujourd’hui je regarde,

en cendres, ton souvenir

dormir en paix, et aujourd’hui, errant,

je déambule dans le monde, sans répit.

 

Ecoute et viens, femme :

si un jour tu penses mourir de douleur,

moi j’aurais le coeur

à toujours te sauver.

et si le destin t’est favorable

et te donne la lumière, puisses-tu être heureuse !

et moi… ? J’irai errant portant ma croix.

(1) Au sujet des "houris", Paul Bottomer, dans son commentaire sur la valse "Rosas de Abril" (musique de Rafael Rossi - paroles d'Eugenio Cárdenas), rappelle que "selon la tradition islamique, tous les croyants qui vont au ciel bénéficient de la compagnie de houris, celles-ci étant de pures et "splendides" entités, qui agissent comme compagnes au Paradis".

Le site Hermanotango) donne à cet endroit : veloz como un burí : comme un poinçon, un stylet, un burin  (D'ailleurs, dans ce sens, l'espagnol dit plutôt buríl ; burí est emprunté au catalan). On  pourrait alors interpréter : rapide comme une flèche. 

 

Autres variantes données sur le site Hermanotango) :

(2) Variante : y yo.

(3) Variante : cobijó.

(4) Variante : sin rumbo (sans but).

 

     Postérieurement au texte de Juan "Pacho" Maglio, on en mentionne encore un autre, attribué à Ricardo M. Llanes, texte qui, d'après le site Hermanotango, apparaît comme une variante de celui attribué au compositeur lui-même.


     Voici, au passage, la version instrumentale enregistrée par Alfredo Pérez en 1949.


 

 

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