Mimí Pinsón

Tango de 1947 - Musique d’Aquiles Roggero - Texte de José Rótulo.

     Quelques versions enregistrées de ce tango :

     celles

  • d’Osmar Maderna, avec Adolfo Rivas en 1951 ;
  • de Mariano Mores en 1957 ;
  • du Cuarteto Leo Lipesker en 1961 ;
  • de Juan D'Arienzo, avec Osvaldo Ramos en 1973 ;
  • de l’Orquesta Típica Porteña avec Roberto Goyeneche, à écouter ci-dessous ;

     ou encore celles 

  • du Sexteto Canyengue en 1993 
  • et de la guitare romantique d'Aníbal Arias (album sorti en 1996).

 

 

Mimí Pinsón (1)

Un día más,
un año más,
que estoy perdido en la neblina...
En esa niebla de la noche parisina
que te alejaste para nunca retornar.
Yo te llamé Mimí Pinsón
porque tu afán de ser coqueta
te fue arrastrando al igual que la Griseta,
y el mismo mal, y su final 

te castigó.

Mimí Pinsón,
yo te soñé en la novela de Musset

y te encontré después en mi destino...

 

¡Qué cortos fueron los caminos de los sueños

y qué vanos los empeños,

por salvarte de la muerte!
Sigue la nieve castigando el ventanal,
y yo con esta soledad...

 

Mimí Pinsón,
aún te busco por las calles de París...

 

Igual que ayer te veo y te presiento;

pero es inútil, no vienes a mi encuentro,

 

Mimí Pinsón...

 

Un año más
que tú no estás,
y nuevamente la neblina
trae recuerdos de mis noches parisinas,

y en el recuerdo, nuevamente, vuelves tú...
Estás en mí,
te vuelvo a ver...
Y en mis delirios de poeta
beso tus manos y el manojo de violetas...

 

¡Igual que ayer, igual que hoy
y siempre igual!

Mimi Pinson

 

Voilà encore un jour,

encore un an

que je suis perdu dans la brume...

Dans ce brouillard de la nuit parisienne

d'où tu es partie pour ne jamais revenir.

Je t'ai appelée Mimi Pinson

parce que ton désir de jouer les coquettes

t'a asservie comme la Grisette,

et le même mal et son issue fatale 

 t’ont punie.

 

Mimi Pinson,

J'ai rêvé de toi dans le roman de Musset

et puis je t'ai rencontrée au détour de mon destin ...

Qu’ils ont été courts les chemins de mes rêves !

et comme c’est en vain que j’ai tenté

de te sauver de la mort !

La neige ne cesse de frapper la fenêtre,

et moi dans ma solitude ...

 

Mimi Pinson,

pourtant, je te cherche par les rues de Paris ...

Tout comme hier je te vois et te pressent ;

mais c’est inutile, tu ne viens à ma rencontre,

Mimi Pinson ...

 

Voilà encore un an

que tu n'es pas là,

et encore une fois la brume

ramène des souvenirs de mes nuits parisiennes,

et dans ma mémoire, toi, tu reviens encore...

Tu es en moi,

je te reverrai ...

Et dans mon délire de poète

je baise tes mains et le bouquet de violettes ...

Tout comme hier, encore aujourd'hui,

tout est toujours pareil !

 

 Traduction François Benoist ©  

(1) Référence au conte "Mademoiselle Mimi Pinson, profil de Grisetted'Alfred de Musset (1845), une grisette étant une jeune fille de basse condition, coquette et galante, ainsi nommée parce qu’autrefois les filles de petite condition portaient de la grisette (étoffe grise de peu de valeur).

 

 

     

 

 

    Notons que nous avons déjà rencontré Mimí Pinsón dans les rêveries parisiennes d'Enrique Cadícamo (voir le tango Ensueños - vers 1928). 

 

 

      Voici la version de l’Orquesta Típica Porteña avec Roberto Goyeneche :

 

   Puis la version dOsmar Maderna, avec Adolfo Rivas, de 1951 (vidéo accompagnée, dans les notes, par le texte et sa traduction en anglais par Paul Bottomer © - reproduite avec son aimable autorisation).

 

 

 

 

 

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