Mi tango triste

Tango de 1946

Paroles de José María Contursi - Musique d’Aníbal Troilo.

 

Quelques enregistrements :

  • Aníbal Troilo, avec Alberto Marino en 1946 ;
  • chanté par Blanca Mooney dans les années 1960 ;
  • Orquesta Típica Porteña (direction Raúl Garello), avec Roberto Goyeneche

et encore

  • Astor Piazzolla, avec Roberto Goyeneche.

On trouve aussi une version, moins connue, enregistrée par Miguel Caló et Alberto Marino en 1967.


Mi tango triste

 

Me torturé sin ti y entonces te busqué

 

Por los caminos del recuerdo...

Y en el recodo más lejano te agitabas por volver

Y por librarte de ese infierno...

Y se arrastró hasta mí, tu vida sin amor

 

Con su dolor y su silencio...

Y disfrazamos un pasado que luchaba por querer volver...

 

Y fuiste tú

La que alegró mi soledad,

Quien transformó en locura

Mi pasión y mi ternura

Y en horror mis horas mansas...

Tú...

Mi tango triste fuiste tú,

Y nadie existe más que tú

En mi destino...

Y hoy

Te has hecho a un lado en mi camino...

Y es muy tarde ya

Para volver llorando atrás,

Y contener la angustia

Que por mustia

Duele mucho más...

 

Se desgarró la luz y enmudeció mi voz

 

Aquella noche sin palabras

Al ver que tu alma estaba ausente

Y a tu lado siempre yo

Como una cosa abandonada....

Y se arrastró hasta ti, la sombra de otro amor

Y de otra voz que te llamaba...

Y me sumiste en un pasado que luchaba por querer volver...

Mon triste tango

 

Sans toi j’ai connu le tourment, puis je t’ai cherchée

par les chemins du souvenir…

Et là-bas, à un lointain détour, tu t’inquiétais de revenir

et de te libérer de cet enfer ...

Elle s’est traînée jusqu’à moi, ta vie sans amour

avec sa douleur et son silence...

Et nous avons caché un passé qui s’évertuait à vouloir revenir…

 

Et toi, tu fus

celle qui a réjoui ma solitude,

qui a changé en folie

ma passion et ma tendresse

et en horreur mes douces heures…

Toi...

Mon triste tango, ce fut toi,

et il n'est personne d'autre que toi

dans ma destinée...

Et aujourd'hui

tu t’es écartée de mon chemin...

Il est déjà bien tard

pour retourner en arrière en pleurs

et pour contenir l'angoisse

qui, fanée,

fait encore plus mal…

 

Elle s’est déchirée, la lumière, elle s’est tue, ma voix

cette nuit sans paroles

quand j'ai vu que ton âme était absente

et, moi, toujours à tes côtés,

pauvre chose abandonnée...

Elle s’est traînée jusqu’à toi, l'ombre d'un autre amour

et d'une autre voix qui t’appelait…

Et tu m’as plongé dans un passé qui s’évertuait à vouloir revenir...


 

 

     Voici la version Aníbal Troilo - Alberto Marino de 1946.


     

     On se demande bien pourquoi, sur la vidéo, de 2:01 à 2:19, apparaissent le nom et la photo de Pascual Contursi, mort, comme on sait, en 1932¡El pobre! (*). On a dû confondre avec le texte de Mi noche triste de 1915, qui, lui, est bien de Pascual Contursi. Rendons au fils, José María, ce qui lui appartient !

(*) Comme le qualifie Celedonio E. Flores dans la dernière strophe du tango Corrientes y Esmeralda de 1933, eu égard à sa triste fin Hospicio de las Mercedes de Buenos Aires.

 

     Voici aussi la version chantée par  :

 

 

     

 

     et celle de Miguel Caló - Alberto Marino de 1967 :

 

 

     Cette vidéo est suivie d'un commentaire du DJ Damián Boggio, intitulé :

 

"Cosas que uno descubre o ni siquiera sabía que tenía" ,

commentaire que l'on peut rendre à peu près comme suit :

 

"Des choses que l'on découvre ou qu'on ne savait même pas qu'on les avait

 

     Il y a quelque temps,, parmi les vieux vinyles de la famille, j’en ai trouvé un de Miguel Caló et sa Orquesta Típicaavec Alberto Marino au chant.

     J'ai trouvé dans une vieille revue de tango un numéro spécial consacré à Alberto Marino, et j’ai lu qu'ils avaient enregistré ensemble un album en 1967, pour le label Odeon.

     La Orquesta Típica de Miguel Caló, l'un des plus importants et représentatifs des années 40, avec son style unique et sa qualité esthétique exquise, aux côtés de la «Voz de Oro» du tango, qui a su chanter pendant ces années, aux côtés de l’irremplaçable Aníbal Troilo.

     Cette fois-ci, ces deux grands sont réunis, pour la plus grande joie de nous tous.

     Dans les années 80, Alberto Marino est venu quelquefois rendre visite à mes parents, à la maison, dans le quartier de Flores. Mais à cette époque, je ne m’intéressais pas au tango. Quel dommage d'avoir manqué cette occasion, unique pour moi. Aujourd'hui, j’aurais beaucoup de questions à poser, pour apprendre plein de choses sur les temps mythologiques du tango et sur Buenos Aires.

     Quand je me suis "professionnalisé", à partir de 2000-2001, j’ai commencé à laisser les disques à la maison, quand je musicalisais une milonga, et à acheter des CDs de tango toutes les semaines. Je cherchais toujours quelque chose de nouveau, pour dire d’une certaine manière qu’on le diffuserait. Mais curieusement, on ne trouvait pas toute la variété musicale d'aujourd'hui, chez les disquaires.

     Cette fois-ci, nous écoutons Mi tango triste de José María Contursi et Pichuco par Miguel Caló et Alberto Marino, dans l'enregistrement vinyle d'origine... Je ne l'ai pas sur CD."

 

 

 

 

 

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