Mañanera

Canción

Texte d’Homero Manzi - Musique de Sebastián Piana.

 

Chanson enregistrée en 1941 par Libertad Lamarqueavec l’orchestre de Mario Maurano.

 

 

Mañanera

 

Margaritas blancas,
lirios de ilusión.
Dalias de esperanzas,
rosas de amor.
Todas las mañanas
brotan su emoción.
Flores sobre el trébol
de mi corazón.

Siento que en el alba
cantará tu voz.
Oigo que en la aurora

en la blanca aurora
sangra el ruiseñor.
Azucena mansa, pálido laurel.
Livida camelia siempre viva fiel.

 

Madreselva en flor que en el ventanal

de mi paredón pones sombra fresca,
sombra de ternura para el corazón.

Albor de azahar
bajo el rocío del jardin.
Rosal, clavel, jazmín.
Rumor azul
diciendo que vendrá un querer.
Rosal, clavel, jazmin.

Pasionaria loca
no hables de dolor.
Deja que las dalias
mientan un amor.
Deja que los nardos
sueñen un querer.
Deja que los lirios
lloren sin saber.

Siento que en el alba

brotará tu voz.
Oigo que en la aurora,
en la blanca aurora

sangra el ruiseñor.
Azucena triste, pálido clavel.
Livida camelia, siempre viva fiel.

Madreselva en flor que en el ventanal

de mi paredón pones sombra fresca,
sombra de ternura para el corazón. 

 

 

Matinale

 

Marguerites blanches,

iris de l’illusion.

Dahlias de l’espoir

roses de l'amour.

Tous les matins

laissent monter leur émotion.

Fleurs sur le trèfle

de mon cœur.

 

Je pressens qu’à l'aube

ta voix chantera.

J'entends à l'aurore

à la blanche aurore,

saigner le rossignol.

La douceur du lys, la pâleur du laurier.

Que le bleu profond (1) du camélia vive à jamais fidèle !

 

Chèvrefeuille en fleur, toi qui, à la fenêtre

de ma façade, tends ton ombre fraîche,

ombre tendre à mon cœur.

 

Lueur de l'aube à la fleur d'oranger

sous la rosée du jardin.

Rose, œillet, jasmin.

Bruissement bleu

qui dit qu’un amour viendra.

Rose, œillet, jasmin.

 

Folle fleur de la passion,

ne parle pas de douleur.

Laisse aux dahlias

leur mensonge d’amour.

Que les asphodèles

rêvent d’un amour.

Que les iris

pleurent sans savoir.

 

Je pressens qu’à l'aube

ta voix s’élèvera.

J'entends à l'aurore,

à la blanche aurore,

saigner le rossignol.

La tristesse du lys, la pâleur de l’œillet.

Que le bleu du camélia vive à jamais fidèle !

 

Chèvrefeuille en fleur, toi qui, à la fenêtre

de ma façade, tends ton ombre fraîche,

ombre tendre à mon cœur.

 

(1) livido, dans son sens premier : d'un bleu noirâtre

     Le bleu passe pour être la couleur de la fidélité et le camélia, la fleur de la constance... Manzi était-il versé dans la symbolique des couleurs et dans le langage des fleurs ?

 

 

 (Vidéo avec texte et sa traduction en anglais par Paul Bottomer ©)

 

 

 

Haut de page