La carta perdida

Tango

Paroles de Carlos Bahr - Musique d’Alfredo Zappettini.

 

     Un seul enregistrement connu : celui d’Enrique Rodríguez, avec Armando Moreno en 1946.

 

     Le texte ci-dessous est repris du site argentin Hermano Tango.

 

La carta perdida

 

Quién sabe qué novela que termina,

O empieza en esa carta

Que nadie recogió.

Un nombre de mujer

Se lee en el sobre,

Y aparte de ese nombre

No hay otra dirección.

 

Quién sabe de quién es y para quién,

Quién sabe

Qué destino la extravió.

Acaso en su inquietud

Frente a un retrato,

Dos seres, esperando

Se mueren de dolor.

 

Y entonces pienso yo, que estoy muriendo

 

Quién te podrá decir, que siempre espero,

Si mis cartas, acaso están perdidas

 

Quién sabe entre qué manos y en qué puerto.

 

Si la carta en que digo que te quiero

 

A tus manos, tal vez nunca llegó,

Y en inútil afán, ansioso espero


La respuesta que tu mano no escribió.

La lettre perdue

 

Qui sait si c’est un roman qui s’achève,

ou qui commence, dans cette lettre

que personne n’a reçue.

Sur l'enveloppe, on lit

un nom de femme

et, à part ce nom,

pas d’autre adresse.

 

Qui sait de qui elle est et pour qui,

qui sait

par quel hasard elle s’est égarée.

Il se peut que, dans leur inquiétude,

devant un portrait,

deux êtres, dans l’attente,

se meurent de chagrin.

 

Alors, moi aussi, je pense que je vais mourir :

qui pourra te dire que j'attends toujours ;

s'il se fait que mes lettres se sont perdues,

qui sait entre quelles mains et en quel port.

 

 

Si ça se trouve, la lettre qui te dit que je t’aime

n’est jamais arrivée entre tes mains ;

bien vaine est cette ardeur où j’attends, anxieux,

la réponse que ta main n'a pas écrite.