Eras como la flor

Tango de 1954. musique de Roberto Rufino, texte de Mario César Arrieta.

     On connaît les versions de ce tango enregistrées en 1954 et 1955 par :

  • Osvaldo Manzi (avec Alberto Marino au chant),
  • Héctor Varela (avec Argentino Ledesma au chant),
  • José Basso (avec Rodolfo Galé au chant),
  • Francisco Rotundo (avec Julio Sosa au chant) et
  • Juan D’Arienzo (avec Armando Laborde au chant).

 

C'est bien Armando Laborde, et non Jorge Valdez, que l'on entend ci-dessous dans cette belle orchestration du Rey del Compas, avec Fulvio Salamanca au piano. En 1955 -date de cet enregistrement chez RCA Victor- le chanteur de D’Arienzo n'était pas encore Jorge Valdez (seulement à partir de 1957).

 

 

Eras como la flor

 

Así,
así quedaste en mí,
clavada en la raíz
remota del recuerdo.
Todo pasó

y un velo de silencio
cubrió tu voz,
tu antigua voz sin eco.
Así,
así te llevo en mí,
porque tenías corazón de tango
y sangrabas (*) de amor sobre mi piano.

Eras como la flor
y los caminos:
fragancias y color
¡que no eran míos!
Te quise para mí
y eras del aire y del viento,
la lluvia y el rocío...
Eras como la flor

y los caminos.

Así,
así te conocí
con tu pasado gris
desnudo en el teclado.
Y el corazón,
alondra volandera,
abierta en flor
al filo de las penas.
Y así
desde que te perdí,
desentrañando tu destino en notas
te recuerdo y te lloro en cada tango.


(*) llorabas dans la version chantée par Julio Sosa (orchestre de Francisco Rotundo1955).

Tu étais comme la fleur

 

Ainsi,
ainsi tu es restée en moi,
fichée dans la racine
lointaine du souvenir.
Tout est passé
et un voile de silence
a couvert ta voix,
ta voix de jadis sans écho.
Ainsi,
ainsi je te porte en moi,
parce que tu avais un cœur de tango
et tu saignais (*) d'amour sur mon piano.


Tu étais comme la fleur
et les chemins :
parfums et couleur
qui n'étaient pas à moi !
Je t’ai aimée pour moi
et tu procédais de l'air et du vent,
de la pluie et de la rosée ...
Tu étais comme la fleur
et les chemins.

Ainsi,
ainsi je t’ai connue
avec ton passé gris
mis à nu sur le clavier.
Et le cœur,
alouette fugitive,
ouverte en fleur
au plus près des peines.
Et ainsi
depuis que je t'ai perdue,
-mes notes allant sonder ton destin-,
je me souviens de toi et je te pleure à chaque tango.

 

(*) tu pleurais

 

Traduction François Benoist © 

 

 

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