El cachivachero
Candombe-pregón de 1949.
Paroles et musique de Rubén Carámbula (*).
(*) auteur uruguayen, un des plus grands spécialistes du candombe.
Voir notamment l’ouvrage El candombe, paru en 1995 aux Ediciones Del Sol.
Résumé (repris de l'éditeur) : "Histoire et description de cette danse rituelle en forme de pantomime appartenant au folklore du Río de la Plata, avec sa chorégraphie, ses costumes, ses personnages, ses instruments de musique et son langage. Avec le candombe, on a à faire à la plus grande
manifestation culturelle d'origine noire de la région ; elle s’est maintenue au cours du temps et témoigne de formes organisationnelles uniques, surtout en Uruguay. Cet ouvrage, particulièrement utile aux étudiants et aux enseignants, inclut des textes de chansons et des photographies d'époque et des photographies actuelles."
Certaines sources indiquent qu'Alberto Castillo, dans cet enregistrement, était accompagné par l'orchestre d'Eduardo Rovira (c'est le cas du site Hermanotango) ; d'autres que c'était par l'orchestre d'Enrique Carmelo Alessio (vidéo YouTube ci-dessous) ; d'autres encore parlent de l'orchestre d'Ángel Félix Condercuri (site Tango.info).
Pour sa part, l'étiquette du 78 tours porte la mention : Alberto Castillo y su Orquesta Típica. Allez savoir !
Il est vrai que la notoriété d’Alberto Castillo, qui, dans sa carrière de chanteur, n’a été effectivement lié qu’à un seul orchestre, celui de Ricardo Tanturi (sur la courte période - mais combien importante pour l'un comme pour l'autre !- de janvier 1941 à mai 1943), lui a permis de choisir les orchestres qui l’accompagnaient :
puis,
de 1949 à 1960, tour à tour, ceux
et même, occasionnellement,
On sait aussi qu’il avait créé son propre orchestre et qu’il en confiait la direction à différents chefs, comme
à Eduardo Rovira en 1949.
D’après le site Hermanotango, la revue “El Alma que Canta” a publié, de ce candombe, les paroles qui suivent (dans le Nº 1376 du 9 août 1949) :
El cachivachero
Ya viene el cachi... cachivachero
Con su aguardentoso pregón,
Salen a venderle todas las vecinas
Y aprovechan la ocasión.
Ya viene el cachi... cachivachero
Con su candombero pregón...
Por las calles de mi Buenos Aires
Grita el negro Pantaleón:
(pregón)
“¡Cachivachero!... ¡Cachivachero!...”
“Camas viejas, fierros, bronce, latones, trapos,
compro, señora...”
“¡El botellero!... ¡El botellero!...”
“Fierros, bronces, latones,
“marchanta”, quiero comprar....”
Se va contento el cachivachero
Su carrito lleno está,
Mientras las ruedas, ya destartaladas
Van chirriando triqui-trac...
Y pasa el cachi... cachivachero
Con su candombero pregón...
Por las calles de mi Buenos Aires
Grita el negro Pantaleón:
Le chiffonnier-ferrailleur
Le v’la qui arrive le chiffo ... le chiffonnier
avec son cri rauque,
elles sortent pour vendre, toutes les femmes du quartier ;
elles profitent de l'occasion.
Le v’la qu’arrive le chiffo ... le chiffonnier
avec son cri de candombe ...
Par les rues de mon cher Buenos Aires,
il crie, le nègre Pantaléon :
(cri)
"Chiffonnier! ... chiffonnier! ..."
"Vieux lits, ferrailles, bronzes, laitons, chiffons,
j’achète, madame ... "
"Boutillier ! Boutillier !
ferraille, bronzes, laitons !
tout rebut ! Oui, j’achète !"
Il repart heureux le chiffonnier,
sa charrette est pleine,
tandis que ses roues, toutes démantibulées,
s'en vont crissant... criss, criss...
Et il s'en va le chiffo ... le chiffonnier
avec son cri de candombe ...
Par les rues de mon cher Buenos Aires,
il crie, le nègre Pantaléon :
La version chantée par Alberto Castillo comporte de légères variantes :
El cachivachero
Ahí viene el cachi... cachivachero
Con su aguandentoso pregón,
Viene pregonando por las callecitas
Del moreno Pantaleón.
Y pasa el cachi... cachivachero
Con su aguardentoso pregón,
Salen a venderle todas las vecinas
Que aprovechan la ocasión.
¡Cachivachero...! ¡Cachivachero!,
Camas viejas,
Fierro, bronce, latones,
Compro, señora...
¡El botellero! ¡El botellero!
Camas viejas,
Fierro, bronce ¡Señora!
¡Quiero comprar!
Está contento el cachivachero
Su carrito lleno está,
Mientras que sus ruedas, ya destartaladas
Van chirriando... triquitrac...
Y pasa el cachi... cachivachero
Con su aguardentoso pregón,
Salen a venderle todas las vecinas
Que aprovechan la ocasión.
Le chiffonnier-ferrailleur
Le v’la qu’arrive le chiffo ... le chiffonnier
avec son cri rauque,
il vient crier par les ruelles
du noir Pantaléon.
Et il passe le chiffo ... le chiffonnier
avec son cri rauque,
elles sortent pour vendre, toutes les femmes du quartier ;
elles profitent de l'occasion.
Chiffonnier ...! chiffonnier !
Vieux lits,
ferraille, bronze, laitons,
j’achète, Madame ...
Boutillier ! Boutillier !
Vieux lits,
ferraille, bronze ! Madame !
Oui, j’achete !
Il repart heureux le chiffonnier
sa charrette est pleine,
tandis que ses roues, toutes démantibulées
s'en vont crissant... criss, criss..
Et il s'en va le chiffo ... le chiffonnier
avec son cri rauque,
elles sortent pour vendre, toutes les femmes du quartier ;
elles profitent de l'occasion.
Traductions François Benoist ©
Écoutons Alberto Castillo en 1950 :
Alberto Castillo avait aussi chanté El cachivachero dans le film Alma de Bohemio, comédie musicale réalisée par Julio Saraceni sur un scénario de Rodolfo Sciammarella (*) et Carlos A. Petit, film sorti en 1949.
(*) Rodolfo Sciammarella (1902 – 1973), écrivain, compositeur, à qui l’on doit notamment :
et
ces deux derniers morceaux (Mi piba et Los cien barrios porteños) figurant précisément au nombre de ceux qui ont été enregistrés par Alberto Castillo.