Después

Tango de 1944

Paroles d’Homero Manzi - Musique d’Hugo Gutiérrez.

 

Quelques enregistrements:

 

En 1944 ;

  • Chanté par Libertad Lamarque, avec Mario Maurano ;
  • Miguel Caló, avec Raúl Iriarte ;
  • Aníbal Troilo, avec Alberto Marino ;
  • Tania, avec orchestre non spécifié ;
  • Juan D'Arienzo, avec Alberto Echagüe ;
  • Osvaldo Pugliese, avec Abel Córdoba en 1981 ;
  • Osvaldo Pugliese, avec Abel Córdoba en 1985 (au Teatro Colón) ;
  • Orquesta Típica Sans Souci, avec Walter Laborde en 2002 ;

et, à des dates non spécifiées :

  • Chanté par Nelly Omar, avec les Guitares de José Canet (?) ;
  • Orquesta Típica Porteña (dir. Raúl Miguel Garello), avec Roberto Goyeneche ;
  • Sexteto Mayor, avec Raúl Lavié ;
  • et joué par le duo Anibal Arias - Osvaldo Montes (Album "Bien tanguero" sorti en 2007).

 

Después

Después ...
La luna en sangre y tu emoción,
y el anticipo del final
en un oscuro nubarrón.
Luego ...
irremediablemente,
tus ojos tan ausentes
llorando sin dolor.
Y después...
La noche enorme en el cristal,
y tu fatiga de vivir
y mi deseo de luchar.
Luego ...
tu piel como de nieve,
y en una ausencia leve
tu pálido final.

Todo retorna del recuerdo:
tu pena y tu silencio,
tu angustia y tu misterio.
Todo se abisma en el pasado:
tu nombre repetido ...
tu duda y tu cansancio.
Sombra más fuerte que la muerte,
grito perdido en el olvido,
paso que vuelve del fracaso
canción hecha pedazos
que aún es canción.

Después ...
vendrá el olvido o no vendrá
y mentiré para reír
y mentiré para llorar.
Torpe
fantasma del pasado
bailando en el tinglado
tal vez para olvidar.
Y después,
en el silencio de tu voz,
se hará un dolor de soledad
y gritaré para vivir...
como si huyera del recuerdo
en arrepentimiento
para poder morir.

Plus tard

 

Plus tard...

La lune de sang et ton émotion,

et l'avant-goût de la fin

dans un gros nuage noir.

Alors ...

Irrémédiablement,

tes yeux si absents

qui pleurent sans douleur.

Et ensuite...

L'immense nuit sur la vitre,

et ta fatigue de la vie

et mon envie de lutter.

Alors...

ta peau comme de neige,

et, en une absence légère,

ta pâle fin.

 

Tout revient à ma mémoire:

ton chagrin et ton silence,

ton angoisse et ton mystère.

Tout se plonge dans le passé :

ton nom répété...

ton doute et ta lassitude.

Ombre plus forte que la mort,

cri perdu dans l'oubli,

un pas qui revient de l'échec

une chanson brisée en morceaux,

c’est encore une chanson.

 

Plus tard...

l’oubli viendra ou ne viendra pas

et je me mentirai pour rire

et je me mentirai pour pleurer.

Maladroit

fantôme du passé

dansant dans le hangar (*)

peut-être pour oublier.

Et ensuite,

dans le silence de ta voix,

viendra la douleur de la solitude

et je crierai pour vivre ...

comme si j’échappais au souvenir

dans le repentir

pour pouvoir mourir.

 

(*) Les lieux pour danser étaient très variés, des clubs et des salons du centre ville, jusqu'aux hangars des faubourgs. Les hangars reviennent maintenant à la mode à Buenos Aires. C'est même plutôt tendance !

 

 

Traduction François Benoist ©


 

     Voici la version chantée par Libertad Lamarque, avec Mario Maurano en 1944 :

 

 

     et celle de Miguel Caló, avec Raúl Iriarte, également de 1944 (vidéo accompagnée, dans les notes, par le texte et sa traduction en anglais par Paul Bottomer ©).