Café Dominguez

Tango

Musique d'Ángel D´Agostino.

 

     Le premier enregistrement daté est celui d'Ángel D´Agostino en 1955. Dans cette version, le texte est dit par Julián Centeya (il est dit par Felix Picherna dans la reprise de ce tango par l'Ensemble Hyperion de 2010).

 

Café Dominguez

 

Café Dominguez de la vieja calle Corrientes

que ya no queda.

Café del cuarteto bravo de Graciano de Leone

a tus mesas caian Pirincho, Arola, Firpo y Pacho

a escuchar tus tangos

era el iman que atraía

como el alcohol atrae a los borrachos

Café Dominguez de la vieja calle Corrientes

que ya no queda.

Café Dominguez

 

Café Dominguez de la vieille rue Corrientes, 

qui n'est plus.

Café du génial quartette de Graciano Leone.

 

A tes tables venaient Pirincho, Arola, Firpo et Pacho (1)

pour écouter tes tangos.

C’était l'aimant qui attirait

comme l'alcool attire les ivrognes.

Café Dominguez de la vieille rue Corrientes, 

qui n'est plus.

 

 

(1) Aux côtés de Roberto Firpo, on aura reconnu Francisco Canaro ("Pirincho") et Juan Maglio ("Pacho"). Quant à Arola, c'est bien entendu Eduardo Arolas (de son vrai nom Lorenzo Arola). 

 

 

 

     Ce texte est extrait d'un poème écrit par Enrique Cadícamo en 1918, après la fermeture de cet établissement mythique et l'élargissement de la rue Corrientes, devenue avenue Corrientes Voici le texte in extenso de ce poème :

 

Bar Domínguez de la vieja calle Corrientes 

que ya no queda

De cuando era angosta 

y la gente se mandaba el saludo 

de vereda a vereda

 

Café del cuarteto bravo 

de Graciano De Leone,

donde caía el tano Pascual,
a escuchar tus tangos,
porque en el fondo
 era un sentimental

 

En tus paredes se pegaban el aliento
de las primeras máquinas Express
y de los tangos inolvidables:
Tierra Negra
El Pillete y Un Lamento

 

Era el imán que atraía,
como el alcohol atrae a los borrachos
A tus mesas caían
Pirincho, Noli, Firpo y Pacho

Bar Domínguez, de la vieja calle Corrientes 

que ya no queda

de cuando era angosta 

y la gente se mandaba el saludo 

de vereda a vereda.

 

Bar Dominguez de la vieille rue Corrientes

qui n'est plus.

C'était du temps où elle était étroite 

et où les gens se saluaient 

de trottoir à trottoir.

 

Café du génial quartette 

de Graciano De Leone,

où venait Pascual le rital,

écouter tes tangos,

car au fond c’était un sentimental.

 

Sur tes murs venaient se coller

l'haleine des premières machines à café

et celle des tangos inoubliables :

Tierra NegraEl Pillete et Un Lamento (2).

 

C'était l'aimant qui attirait,

comme l'alcool attire les ivrognes.

À tes tables venaient

Pirincho, Noli, Firpo et Pacho.

 

Bar Dominguez de la vieille rue Corrientes, 

qui n'est plus.

C'était du temps où elle était étroite 

et où les gens se saluaient

de trottoir à trottoir.

(2) Tierra NegraEl Pillete et Un Lamento ces "tangos-milongas" ont été composés par Graciano De Leone et, pour Tierra Negra, en collaboration avec Juan Noli.

 

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     De ce poème, on trouve aussi une version légèrement différente :

http://www.ultimatanda.it/DiffusioneTango/LetrasDeTango/Cafe/Dominguez.html

 

 

Estaba en la antigua calle Corrientes
cuando era angosta

y la gente se saludaba

de vereda en vereda.

 

Café con el cuarteto de Firpo
o de Graciano De Leone,
donde caia el tano Pascual
a escuchar sus tangos
por que en el fondo era un gringo

malevo y sentimental.

 

Rebotaban en tu paredes

los tangos de Firpo
y los de Graciano:
Tierra Negra, El Pillete o Un Lamento.

Era el iman que atraia
como el alcohol a los borrachos.
A tus mesas caian
Pirincho, Noli y Pacho...

 

Café Dominguez
de la antigua Corrientes
de cuando era angosta 

y su gente se saludaba

de vereda en vereda.

 

Il était situé dans l'ancienne rue Corrientes

du temps où elle était étroite 

et où les gens se saluaient 

de trottoir à trottoir.

 

Café avec le quartette de Firpo

ou de Graciano De Leone,

où venait Pascual le rital,

écouter ses tangos,

car au fond c'était un étranger

bagarreur et sentimental.

 

Il résonnait entre tes murs

l'écho des tangos de Firpo

et de ceux de Graciano De Leone :

Tierra NegraEl Pillete ou Un Lamento.

 

C'était l'aimant qui attirait,

comme l'alcool attire les ivrognes.

À tes tables venaient

Pirincho, Noli et Pacho.

 

Café Dominguez

de l'ancienne rue Corrientes, 

du temps où elle était étroite 

et où les gens se saluaient 

de trottoir à trottoir.

 

 

Traductions François Benoist ©

 

     

     Voici la version d'Ángel D'Agostino (vidéo accompagnée, dans les notes, par le texte et sa traduction en anglais par Paul Bottomer ©).

 

   

     Pour être complet, on notera aussi

- l'existence d'une version de Café Dominguez par Hugo Del Carril

- et l'enregistrement récent (cette fois dans une version sans texte) par Sexteto milonguero (sorti en 2011).

 

 

     Et sur le Tango et les cafés, lire le livre "De Tangos & Café, una costumbre argentina" par Marcelo Ohienart, en ligne sur le site 

 https://fr.scribd.com/doc/68357409/De-Tangos-Cafe

 

 

 

 

 

 

 

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