Structure générale des tangos

 

(Sur cette question, nous vous invitons à vous reporter à l'excellent site de référence MarseilleTango)

 

      Dans les débuts (fin XIXéme - début XXème), la forme des tangos a été fixée à trois parties distinctes, que nous noterons A, B et C, chacune de ces parties présentant son caractère musical propre. Ces parties (ou sections) sont en général exécutées dans l'ordre A - B - A - C - A. La partie C est en général appelée trio. 

     Les exemples ne manquent pas ; ainsi, parmi les œuvres des musiciens de la Vieille Garde, on peut citer certains de leurs tangos les plus connus : bien sûr à El Choclo (d'Ángel Villoldo), La Cumparsita (de Gerardo H. Matos Rodríguez) -dont précisément le trio a été ajouté par Roberto Firpo-, ainsi que les tangos de Vicente Greco (tels que La Viruta, Racing Club, etc.), d'Eduardo Arolas (Comme il faut, Derecho Viejo, Lágrimas, etc.) ou encore ceux de Roberto Firpo (tels que El Amanecer, Fuegos artificiales, ce dernier avec Eduardo Arolas, etc.).

 

     Avec l'apparition et le développement, à partir des années 1920, du tango canción, présentant un couplet et un refrain, même les tangos instrumentaux ont eu tendance à adopter une structure plus simple, basée sur une alternance de deux sections A et B, sans trio, par exemple  A - B - A - B.

 

     Les tangos traditionnels peuvent aussi dans leur structure, faire intervenir un passage de transition annonçant la reprise d'une section antérieure (pont). Un tango peut encore comporter une Intro, parfois une Coda.

 

      D’une manière générale, le passage d’une section à la suivante s’accompagne d’un changement de caractère de la musique (nouveau thème, souvent changement de tonalité, par exemple passage d'un mode mineur à un mode majeur, etc.).

 

      On présente ci-après deux exemples de tangos, l'un, ancien, comportant un trio (El Choclo), l'autre, plus récent, une simple alternance "couplet-refrain" (Bahia Blanca, composé par Carlos Di Sarli).

 

 

(à suivre : El Choclo)