Tiempo
Tango de 1946
Paroles de Francisco García Jiménez - Musique d’Osvaldo Ruggiero.
Enregistrements : 
  • Osvaldo Pugliese, avec Roberto Chanelen 1946
  • Osmar Maderna, avec Orlando Verri, en 1947.

 

Tiempo

 

¿Dónde están sus ojos? ¿Dónde su sonrisa?

¿Dónde está el camino que la trajo a mí?

¿Y el aroma leve y el sol y la brisa?

Sombras en las sombras tristes del jardín.

Tiempo de alegría... ¿Dónde has terminado?

Tiempo de agonía... es lo que quedó.

Hoy acaso sea necio y trasnochado

 

Y estos versos tristes lloren por su amor.

 

Tiempo eterno de vaivenes, tiempo eterno...

¿Para qué tus primaveras? ¿Para qué?

Siempre el paso del fantasma del invierno

Por la casa desolada escucharé...

 

Todo tiempo será siempre de congojas

Sin sus ojos, sin su risa, sin su amor...

 

Toda música, rumor de secas hojas

Toda voz, el eco turbio de su adiós...

 

Lejos su sonrisa... lejos ya sus ojos...

 

Sombras en las sombras del atardecer,

 

Se cubrió el camino de yuyos y abrojos

 

Ella y mi esperanza nunca han de volver.

 

Todo es un recuerdo pálido y lejano

Todo como el eco turbio de un adiós,

Pobres ilusiones... Pobres sueños vanos...

Tiempo, fue tu mano, quien la muerte dio.

Le Temps

 

Où sont ses yeux ? Et où, son sourire ?

 

Où est le chemin qui l’a amenée vers moi?

Et l'arôme léger et le soleil et la brise ?

Ombres sur les ombres tristes du jardin.

Temps du bonheur ... Où t’en es-tu allé ?

Temps de l’agonie... c’est tout ce qui est resté.

Aujourd'hui, peut-être sont-ils insensés et déplacés,

ces tristes vers pleurant pour son amour.

 

Temps éternel des va-et-vient, temps éternel...

A quoi bon tes printemps ? A quoi bon ?

Le pas du fantôme de l'hiver,

je l’entendrai toujours dans la maison désolée…

Il n'y aura que des moments de chagrin

sans ses yeux, sans son rire, sans son amour...

Toute musique, le son des feuilles sèches,

toute voix, l’écho indistinct de son adieu ...

 

Il est loin son sourire … ils sont déjà loin, ses yeux...

Ombres dans les ombres de la tombée du jour,

Le chemin s'est couvert d’herbes folles et de chardons.

Elle et mon espoir ne pourront jamais revenir.

Tout est un pâle souvenir lointain,

Tout comme l’écho indistinct d’un adieu,

Pauvres Illusions ... pauvres rêves vains...

Temps, ce fut ta main qui m’a donné la mort.

 

Traduction François Benoist ©

 


(Vidéo avec texte et traduction en anglais par Paul Bottomer ©)