Sollozos

 

Tango de 1922 - Paroles d’Emilio Fresed- Musique d’Osvaldo Fresedo.

 

Quelque enregistrements :

 

  • Osvaldo Fresedo en 1922
  • Chanté par Rosita Quiroga en 1923
  • Julio De Caro en 1928
  • Osvaldo Fresedo, avec Roberto Ray en 1937
  • Ricardo Malerba en 1944
  • Osvaldo Fresedo, avec Héctor Pacheco en 1952
  • Osvaldo Fresedo, avec Carlos Barrios en 1957
  • Juan D'Arienzo en 1967

et

  • Roberto Pansera.

Sollozos

 

En un mundo de alegrías

entre el humo y copas de “champán”,

hay un almita afligida

que se esconde para llorar.

Atraído por su pena

mi pañuelo lágrimas secó,

mientras dijo estoy enferma,

sufro y lloro por mi amor.

 

Volvió su cara hacia mi lado

acariciando su dolor,

oí sollozos... y cortado...

bajo habló un hombre me engañó.

 

Le dije olvide su pasado

olvide todo lo de ayer,

no llore, si es que él no ha llorado

ni pensó que sufre una mujer.

 

Algo había en su mirada

que no fue preciso adivinar,

ilusiones apagadas...

odio y ganas de vengar.

Y fue entonces que su vida

de placer en penas se tornó,

recordó felices días

a su vieja y a su honor.

 

¡Pobre!... su quebranto mi alma hirió

 

que sin fuerzas me sentí,

cuando vi su relicario

y enseñó que el falso estaba allí.

 

¡Pobre!... con cuánta tristeza vio

que por ella yo sufrí,

se pintaron en sus labios

las sonrisas para mí.

Sanglots

 

Dans un monde de réjouissances,

entre la fumée et les coupes de champagne,

il y a une petite âme abattue

qui se cache pour pleurer.

Attiré par son chagrin,

mon mouchoir a séché ses larmes,

tandis qu'elle disait : "Je suis malade,

j’ai mal et je pleure à cause de mon amour."

 

Elle a tourné son visage vers moi

caressant sa peine.

J'ai entendu des sanglots… et un hoquet…

elle a dit tout bas : "Un homme m'a trompée."

Je lui ai dit : "Oublie ce passé,

oublie tout d’hier,

ne pleure pas, si lui n'a pas pleuré,

il n’a pas pensé qu'une femme avait mal."

 

Sans doute, dans son regard

quelque chose d’imprécis à déceler,

des espoirs déçus…

la haine et un désir de vengeance.

Ce fut alors que sa vie

de plaisir s'est changée en chagrin.

elle s'est souvenue des jours heureux

ceux de sa mère et de son honneur.

 

La pauvre !... son chagrin m'a touché le cœur

et je me suis senti sans forces,

quand j'ai vu son médaillon

et qu'elle m'a appris que c'était le traître qui y était représenté.

La pauvre !... avec quelle tristesse elle a vu

que je souffrais pour elle ;

et se sont peints sur ses lèvres,

les sourires qu’elle m’adressait.

 

 

     Voici la première version d'Osvaldo Fresedo de 1922 (vidéo accompagnée, dans les notes, par le texte et sa traduction en anglais par Paul Bottomer © - reproduite avec son aimable autorisation).

 

 

 

     

     puis la version Fresedo-Ray de 1937 :

 

     Le commentaire qui suit cette vidéo de la chaîne YouTube MalevoSentimental peut être rendu comme suit :

 

"Le Tango ancien, le tango passé de mode et de style. Comme les femmes qui ne portent plus de robes de percale, ni les hommes qui n’ont plus l’habitude de se coiffer à la gomina. Je pourrais même le dire du classique son de friture, si particulier dans ce genre. Mais beaucoup de femmes sont encore des Dames, et beaucoup d'hommes restent des Messieurs, et notre cher tango bien-aimé réveille beaucoup de sentiments et d'émotions comme celles qui sont nées dans l'interprétation de ces tangos si particuliers. Émotions et sentiments dont nous avons tant besoin à notre époque, certes pleine d’avancées, mais très pauvre en sensibilité et affects. Dépourvue de ce qui est proprement humain ..."

 

 

     et aussi la version instrumentale de Malerba de 1944 :