Humillación

Tango de 1941

 

Paroles de Carlos Bahr – Musique de Rodolfo Biagi

 

Quelques enregistrements :

En 1941

  • Rodolfo Biagi, avec Jorge Ortiz
  • Juan D'Arienzo, avec Héctor Mauré

puis par 

  • le Trío Yumba, avec Hugo Duval
  • et l'Ensemble Hyperion, avec Ruben Peloni, en 2010.

 

 

Humillación

 

Yo no sabía del amor que se arrodilla,

 

balbuceando ruegos, manso de altiveces.

Fue de ese modo,

con flaquezas que aún me humillan,

como en mi delirio

te llegué a querer.

 

Hoy que despierto
frente a tu liviana pasión
en mi conciencia
que sintió de lleno el rigor,
brota a despecho
de este amor que me envilece,
el grito rebelde de mi humillación:

 

¡Odio este amor!

que me humilló a tus antojos,
¡odio este amor!

que me enseñó a suplicar.
Ansia torpe que me arrodilló
bajo el yugo de tu pretensión,
¡odio este amor!

que al doblegar mi entereza,
me rebajó a mendigar tu calor.

 

No te reprocho si tu amor que fue inconstante,
puso en mi existencia, sombras de abandono;

ni tienes culpa si maldigo a cada instante,

 

lo que fue flaqueza de mi corazón.

Mía es la culpa por haber rodado a tus pies,

 

y es mi castigo condenar mi propia pasión,

 

frente al reproche de mi orgullo lastimado,

que no se consuela de su humillación.

Humiliation

 

Je ne savais rien de l'amour qui se met à genoux, 
balbutiant des prières, docile aux exigences. 
Et ce fut ainsi,

par une faiblesse qui m’humilie encore,

que, dans mon délire

j’en suis venu à t'aimer.

 

Aujourd'hui que je me réveille

face à la légèreté de tes sentiments,

en dépit de cet amour

qui m’avilit,

monte dans ma conscience,

qui a éprouvé en plein la rigueur,

le cri de rébellion de mon humiliation :

 

Je hais cet amour !

qui m’asservit à tes caprices,

Je hais cet amour !

qui m’a appris à implorer.

Désir sourd qui m’a mis à genoux

sous le joug de tes prétentions,

Je hais cet amour !

qui, ma force d'âme vaincue,

m'a réduit à mendier ta chaleur.

 

Je ne te fais pas reproche de ce que l'inconstance de ton amour

a couvert mon existence des ombres de l’abandon ;

ce n’est pas ta faute si je maudis à chaque instant

ce qui fut la faiblesse de mon cœur.

La faute, elle est mienne, c’est de m'être traîné à tes pieds,

et ma punition, c’est de condamner ma propre passion,

face au reproche de ma fierté blessée,

qui ne se console pas de son humiliation.


 Traduction François Benoist ©

 

 

 

     Et puis, voici l'interprétation en vivo par Sexteto Milonguero (avec Javier Di Ciriaco à la direction et au chant) donnée à Wuppertal le 22 mai 2012 :

 

 

 

 

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