Tango de 1940.
Paroles de José María Contursi - Musique de Pedro Laurenz.
Quelques interprétations parmi une multitude :
et d'abord
puis celles de :
et aussi les interprétations de :
et
On trouve une traduction en anglais de ce tango
- Pedro Laurenz - Juan Carlos Casas 28-06-1940 ;
- Francisco Canaro - Ernesto Famá 30-09-1940
et
- José Basso - Floreal Ruíz 28-11-1961.
ou encore
Francisco Canaro ;
Mercedes Sosa ;
Sexteto Mayor avec Adriana Varela et celle de
Juan Carlos Cáceres.
On trouve également une traduction en français du texte de ce tango dans l'ouvrage Barrio de Tango de Denise Anne Clavilier (Editions du Jasmin - 2010).
Notons que Denise Anne Clavilier avait déjà donné une traduction de quelques-uns des vers de ce texte sur son blog Barrio de Tango en 2008. Qu'elle me permette de les reproduire ici :
Como dos extraños |
Me acobardó la soledad
y el miedo enorme de morir lejos de ti...
¡Qué ganas tuve de llorar
sintiendo junto a mí
la burla de la realidad!
Y el corazón me suplicó
que te buscara y que le diera tu querer...
Me lo pedía el corazón
y entonces te busqué
creyéndote mi salvación...
Y ahora que estoy frente a ti
parecemos, ya ves, dos extraños...
Lección que por fin aprendí:
¡cómo cambian las cosas los años!
Angustia de saber muertas ya
la ilusión y la fe...
Perdón si me ves lagrimear...
¡Los recuerdos me han hecho mal!
Palideció la luz del sol
al escucharte fríamente conversar...
Fue tan distinto nuestro amor
y duele comprobar
que todo, todo terminó.
¡Qué gran error volverte a ver
para llevarme destrozado el corazón!
Son mil fantasmas, al volver
burlándose de mí,
las horas de ese muerto ayer...
Comme deux étrangers
La solitude m’a rendu lâche
Et la peur immense de mourir loin de toi…[...]
Et mon cœur m’a supplié
De te chercher et de lui donner ton amour…
[...]
Et maintenant que je suis devant toi,
Nous avons l’air, tu vois bien, de deux étrangers…
[...]
Angoisse de savoir désormais morts
Notre avenir souriant et notre amour...
Pardon si tu me vois larmoyer...
C'est que me souvenir me fait mal !
Traduction © Denise Anne Clavilier
Pour qu'il puisse apprécier cette traduction en son intégralité, on ne peut que conseiller au lecteur de se procurer Barrio de Tango !
Dans le texte de ce tango (les retrouvailles sans illusion, après bien des années), on sent poindre, sur une musique pourtant alerte (d'un bout à l'autre en mode majeur), le regret, la déception et l'amertume. Le même thème est traité de façon plus sereine dans le texte de Vieja Amiga du même Contursi (hijo), tango 1938, ou dans Pocas palabras d’Enrique Cadícamo (1940),
Le CD du label Melopea Discos inclus dans l'ouvrage Barrio de Tango permet d'écouter une interprétation instrumentale de ce tango par le grand violoniste Antonio Agri, celui-là même qui a intégré le Nuevo Quinteto Real d'Horacio Salgán et Ubaldo De Lío dans les années 1990 pour remplacer Enrique Francini, aux côtés de Leopoldo Federico, qui, lui, au bandonéon, remplaçait Pedro Laurenz (disparu en 1972).