Cómo se pianta la vida

Tango de 1929

Paroles et musique de Carlos Viván (Miguel Rice Treacy).

Quelques interprétations :

 

En 1930 - 1932

  • Chanté par Azucena Maizani
  • Anselmo Aieta
  • Pedro Maffia, avec Carlos Viván
  • Chanté par Alberto Vila, avec accompagnement de guitares
  • Chanté par Roberto Maida
  • Alberto Castellano, avec Tania
  • Luis Petrucelli, avec Roberto Díaz
  • A. J. Pesenti

puis

  • Enrique Rodríguez, avec Armando Moreno en 1940
  • Ricardo Tanturi, avec Alberto Castillo, en 1942
  • Edgardo Donato, avec Carlos Almada, en 1950
  • José Libertella, avec Miguel Montero, vers 1960 
  • Aníbal Troilo, avec Roberto Goyeneche, en 1963
  • Osvaldo Pugliese, avec Abel Córdoba, en 1981.

 

¡Cómo se pianta la vida!

 

Berretines locos de muchacho rana (1)
me arrastraron ciego en mi juventud,
en milongas, timbas y en otras macanas (2)
donde fui palmando toda mi salud.
Mi copa bohemia de rubia champaña
brindando amoríos borracho la alcé.

Mi vida fue un barco cargado de hazañas
que junto a las playas del mal lo encallé.

¡Cómo se pianta la vida! (3)
¡Cómo rezongan los años
cuando fieros desengaños (4)
nos van abriendo una herida!
Es triste la primavera
si se vive desteñida…
¡Cómo se pianta la vida
(3)
del muchacho calavera!

Los veinte abriles cantaron un día
la milonga triste de mi berretín
y en la contradanza de esa algarabía
al trompo de mi alma le faltó piolín.

Hoy estoy pagando aquellas ranadas,

 

final de los vivos que siempre se da.

Me encuentro sin chance en esta jugada…
La muerte sin grupo ha entrado a tallar…


Comme la vie se dérobe !


Dans ma jeunesse, mes folles passions

de joyeux luron m’ont entraîné en aveugle

dans les milongas, le jeu et autres folies,

où j’ai ruiné ma santé.
Pour boire aux amours,

ma coupe de cristal de blond champagne,
ivre, je l’ai levée.
Ma vie a été un bateau chargé d'aventures,
qui s’est échoué sur les plages du vice.

Comme la vie se dérobe !
Comme les années ronchonnent
quand les cruelles déceptions
ouvrent en nous une blessure !
Il est triste le printemps
si on le vit sans couleur...
Comme elle se dérobe, la vie
du petit bambocheur !

Les vingt printemps ont chanté un jour
la triste milonga de ma passion
et, dans le quadrille de ce brouhaha,
à la toupie de mon âme, il a manqué la ficelle.
Aujourd'hui, je dois payer pour mes fredaines,
- au bout du compte, dans la vie, c’est ce qui arrive toujours -.
Je n’ai pas de chance à ce jeu-là...
La mort, sans détours, s'est mise à frapper...

 

 

Traduction François Benoist ©

 

Variantes chantées par Armando Moreno, avec Enrique Rodríguez en 1940 :

(1) Ilusiones locas, ilusiones vanas : Rêves fous, rêves vains.

(2)  en timbas, milongas, y en farras lejanas : dans tripots, milongas et virées lointaines.

(3) Cómo se pierde la vida : Comme la vie se perd.

(4)  cuantos fieros desengañoscombien de cruelles déceptions.

 

     Voici la version chantée par l'auteur-compositeur, Carlos Viván, avec l'orchestre de Pedro Maffia en 1930.

 

 

 

 

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