¡Ay mimosa!

Tango.

 

Paroles de Carlos Waiss, musique de Juan D'Arienzo et Fulvio Salamanca

 

Enregistrement :

  • Juan D'Arienzo, avec Armando Laborde en 1956.

 

¡Ay mimosa!

 

Qué te importa lo que piensen
las que charlan envidiosas,
que te importa si te siguen
las miradas más celosas.
¡Ay mimosa!
Qué te importa que la gente
se haga cruces y comente
si me das tu corazón.
Date cuenta
que en el abril de tu boca
se está incendiando ambiciosa
la rosa de mi pasión.


Mimosa,
por qué tu inútil empeño
de hacerme sufrir así.
Si hasta despierto te sueño
y soñando ser tu dueño
me duermo pensando en ti.


¡Ay, mimosa!
Quisiera darte mi abrigo,
quisiera hacerte feliz.
Por eso, al cielo le pido,
quiera Dios darte el castigo
que te enamores de mí.


Si es que tengo la fortuna
de tu amor de miel y rosa,
nunca, nunca habrá ninguna
más amada, más hermosa.
¡Ay mimosa!
si en tus labios tan perversos
prendería con mis versos
el más rojo madrigal.
Y tu beso,
lo llevaría en mi vida
como una flor escondida
que halló en mi pecho su ojal.

Hélas, ma douce !

 

Que t’importe ce qu’elles pensent

celles qui causent avec envie,

que t’importe si elles te suivent

de leurs regards des plus jaloux.

Hélas, ma douce !

Que t’importe que les gens

s’étonnent et commentent

si tu me donnes ton coeur.

Rends toi compte

que sur l’avril que de ta bouche

s’est enflammée, ambitieuse,

la rose de ma passion.


Ma douce,

pourquoi ce vain acharnement

à me faire souffrir de la sorte.

Si jusqu’au réveil je rêve de toi

et, rêvant d'être ton maître,

je m'endors en pensant à toi.


Hélas, ma douce !

Je voudrais t’offrir ma protection,

je voudrais te rendre heureuse.

Aussi, j’en implore le ciel,

veuille Dieu te donner la peine

de tomber amoureuse de moi.


Si je peux avoir la chance de connaître

ton amour de miel et de rose,

jamais, jamais il n’y aura une personne

plus aimée, plus belle.

Hélas, ma douce !

Si je pouvais, sur tes lèvres si perverses,

allumer avec mes vers

le plus rouge des madrigaux.

Et ton baiser,

je le porterais dans ma vie

comme une fleur cachée

qui a trouvé sur mon cœur sa boutonnière.

 

 

Traduction François Benoist ©

 

    Bien qu'il existe une variété de mimosas connue sous le nom de "Mimosa d’Argentine" (le "Mimosa spegazzinii"), il est peu probable que l'homme qui parle dans ce texte utilise métaphoriquement le nom de la plante pour s’adresser à la femme aimée ! On considère le mot plutôt cimme étant l'adjectif (éventuellement substantivé) avec son sens commun de "tendre", "câline", qui, soit dit en passant, contredit quelque peu les "labios tan perversos "! Ah l'ambivalence des sentiments !

 

 

      Voici l'interprétation par Juan D'Arienzo, avec Armando Laborde en 1956.

 

 

 

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